🟨 Le rendez-vous qui tourne à l’injustice
Jean Jorge, bénéficiaire de la mutuelle solidaire, avait pris rendez-vous au Centre Clin d’Œil à Grand Case (Saint-Martin) via Doctolib. Sa carte Vitale était en cours de renouvellement, mais il disposait d’une attestation de droits en règle. Malgré cela, l’équipe du centre lui a indiqué, par écrit, qu’il serait refusé s’il ne payait pas 95 € d’avance.
Résultat : consultation annulée, soin reporté, et une santé qui continue de se dégrader.
⚖️ Ce que dit la loi
Selon l’article L861-3 du Code de la Sécurité sociale, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S) doivent être exemptés d’avance de frais.
Le Code de déontologie médicale (article R4127-7) interdit aux médecins de refuser un soin pour des motifs économiques.
👉 Refuser un patient disposant d’une attestation est donc illégal.
🏥 Clin d’Œil : un centre devenu supermarché ?
Avec ses différentes antennes et une organisation très “corporate”, le Centre Clin d’Œil semble fonctionner comme une chaîne commerciale, plus intéressée par la rentabilité que par sa mission de soin.
Exiger une carte Vitale au lieu d’une attestation, c’est violer la loi. Faire payer les plus pauvres, c’est mépriser leur dignité.
🎓 Une formation financée par l’argent public
En France, les médecins, y compris les ophtalmologues, bénéficient d’une formation quasiment gratuite. Les frais d’inscription à l’université sont très faibles (quelques centaines d’euros par an) et l’ensemble du cursus est financé par l’État, donc par les contribuables.
Contrairement aux États-Unis, où un diplôme de médecine coûte souvent plus de 200 000 dollars et plonge les étudiants dans une dette colossale, les médecins français entrent dans la vie active sans ce fardeau financier.
De plus, ils exercent dans un système où la Sécurité sociale assure un remboursement des consultations, garantissant un flux régulier de patients.
👉 Ces médecins ont étudié grâce à l’argent public… mais ferment leurs portes à ceux qui en ont le plus besoin.
📝 Les recours engagés
Jean Jorge a :
signalé le centre à la CPAM,
saisi le Défenseur des droits,
transmis les preuves à l’Ordre des médecins.
Il demande simplement que la loi soit respectée.
📩 Réponse du Défenseur des droits :
*Monsieur,
Le Défenseur des droits a adressé un rappel à la loi au gestionnaire du centre ophtalmologique.
Ce rappel à la loi ne vous est pas communicable mais son résumé anonymisé sera prochainement disponible sur le site internet du Défenseur des droits.
Dès lors, le Défenseur des droits est particulièrement vigilant à tout nouveau signalement concernant ce centre et nous ne pouvons que vous suggérer de nous saisir de nouveau si vous êtes encore victime d’un refus de soin discriminatoire.
Par ailleurs, dans le cadre d’un refus de soins discriminatoire, vous avez également la possibilité de saisir l’assurance maladie. Vous trouverez ci-joint une plaquette d’information présentant la procédure à suivre.
Cependant, il n’est pas certain que vous puissiez conserver l’anonymat ainsi que vous nous l’avez demandé.
Bien à vous.*
🔚 Conclusion
Ce n’est pas un cas isolé. Derrière chaque refus de soin injustifié, il y a un patient laissé de côté.
Les médecins ont une responsabilité. Les centres médicaux ont des obligations.
Et quand ceux-ci agissent comme des marchands, il faut les dénoncer.
📢 Vous aussi victime d’un refus de soin chez Clin d’Œil ?
👉 Site officiel du centre Clin d’Œil
📍 Coordonnées du Centre Clin d’Œil — Saint-Martin
Adresse : Rue de l’Espérance, Parc Phénix, 97150 Grand Case, Saint-Martin
Propriétaire du site : GROUPE CLIN D’ŒIL
Adresse postale : Immeuble Antares, Parc d’activités de Dothémare, rue Georges Biras, 97139 LES ABYMES
Forme juridique : S.A.S. au capital social de 1 000 €
SIREN : 903 954 808
RCS : 903 954 808 R.C.S. Pointe-à-Pitre
📧 Témoignez. Ensemble, faisons respecter le droit à la santé pour tous.